C’est au Centre culturel franco guinéen que Aminata Touré, comédienne, metteuse en scène en herbe, directrice de la Compagnie MINA, a présenté une pièce théâtrale intitulée la reine ‘’Pokou’’. Une pièce qui parle d’une reine qui a sacrifié son unique enfant pour sauver son peuple. Cette cérémonie a connu la présence d’éminentes personnalités de la culture notamment des Ivoiriens, des Burkinabés, des Français et des Guinéens venus apprécier et encourager la jeune comédienne qui est à ses débuts.
D’entrée, Touré Aminata a commencé par dévoilé la signification de cette pièce théâtrale, intitulée : la reine ‘’Pokou’’. Et pour réaliser cette œuvre, ‘’je me suis inspiré de la reine Pokou que tout le monde connaît. Une brave dame ou la reine qui a sacrifié son unique enfant pour sauver son peuple’’. Après un mois de travail, Aminata s’est senti fière et heureuse de réaliser une telle œuvre, fruit de son travail, bien apprécier par le public. Pour la comédienne Touré, le théâtre a depuis, été un rêve. ‘’Depuis 2003 j’ai commencé à réaliser et je ne compte plus m’arrêter à mi-chemin car, je veux voir le bout du tunnel. C’est en cela d’ailleurs, en tant que directrice de l’association culturelle MINA, je me suis fixé comme objectif de mettre en lumière toutes ses héroïnes africaines méconnues de la nouvelle génération’’.
Dans la perspective, Aminata compte réaliser une autre pièce théâtrale qu’elle a déjà soumise à l’écrivain et poète, Thierno Monembo qui apporte sa touche. Une nouvelle pièce intitulée : ‘’Qu’est-ce qui est arriver à Yarie Yansané’’ ? ‘’Et là, ça ne veut pas dire que c’est ma 2ème pièce que j’ai jouée, non’’, martèle Aminata Touré qui, pourtant, a travaillé avec plusieurs compagnies depuis 2003. Le message que la comédienne voudrait livrer aux personnes ayant écouté et suivi cette pièce, trouveront leur compte pour faire le dépassement de choix comme l’auteure l’a bien dit dans le texte à savoir ‘’nous sommes ceux qui sont nés pour faire bouger le soleil et donner au jour un nouveau jour’’. De toute évidence, la directrice de la Compagnie MINA, ne veut pas que nous soyons devant les frontières et qu’on baisse les bras dans tous les domaines de prédilection. Il faut bouger, estime Aminata qui, optimiste quant à la réussite, invite et exhorte la nouvelle génération à se référer à la Reine POKOU comme un modèle. Car, elle a tout le mérite pour avoir sacrifié son unique enfant pour sauver son peuple, souligne la comédienne Touré.
D’apprécier le travail abattu par Aminata Touré, sieur Mohamed Lamine Soumah, comédien scénographe, a commencé par dire que le projet, d’abord c’est en amont comme tout projet artistique, théâtrale. Il y a longtemps ou des années que nous nous sommes préparés à Ouaga au Burkina-Faso pour concrétiser cette œuvre qui, aujourd’hui est devenue réalité ; donc une fierté pour nous, note M. Soumah qui devait poursuivre : le texte écrit est fort, parce qu’il y a eu beaucoup de propositions jusqu’au résultat qu’on est parvenu à exhiber et faire voir aux gens, ce soir. C’est une pièce d’actualité qui touche à tous les aspects de la vie sans perdre de vue la presse. Le grand public y trouvera son compte et tirera certes profit. En tant que scénographe, Mohamed Lamine travaille souvent avec des clips vidéos ; sans compter qu’il aura d’autres projets théâtrales.
De son côté, Hassane Hilal Sylla, spectateur, se dit impressionné par la prouesse en terme de jeu d’acteurs, de voir ce que la comédienne a proposé ce soir au public. ‘’On connaissait l’histoire de la reine Pokou, mais la lecture qu’elle nous a proposée aujourd’hui, est une nouvelle lecture en terme d’image. Parce que là, on avait en face de nous, la comédienne qui était rentrée dans la peau du personnage de la reine Pokou. Au-delà de ça, c’est aussi un challenge en tant que femme de pouvoir, de tenir en haleine le public plus de 50 min. ça été un moment que j’ai beaucoup aimé. En aucun moment, je n’ai senti leur passé, plutôt, j’ai passé un excellent moment à écouter cette histoire. Au-delà de la lecture, ce que j’ai aimé, j’ai le spectacle. C’était une belle proposition et c’est aussi une leçon que MINA donne au théâtre en Guinée. Elle a réussi à faire venir les dramaturges, un metteur en scène, un spécialiste en régie lumière qui sont tous étrangers et ont créé une fructueuse relation avec le scénographe guinéen’’.
En appréciant une fois le travail d’Aminata, M. Hilal cite à titre d’exemple, Souleymane Thianguel ou l’une des rares personnes qui avait cette capacité de regrouper toutes les nationalités autour d’une génération. Et cette fois-ci, ce fut une création d’une guinéenne, indique M. Hassane Sylla qui encouragerait tous les jeunes comédiens et metteurs en scène pour la promotion du patrimoine culturel guinéen.
Ibrahima Sory Bangoura