A l’Ambassade de Guinée ce mercredi 06 juillet 2022, Mr Nioumamory Cissé et Elhadj Diop; respectivement président et membre du collectif des cadres guinéens au Sénégal, ont étés reçus par le chef de la mission diplomatique, Mr Patrice Camara.
Créé en 1982 au Sénégal, un regroupement d’intellectuels guinéens est passé au ´´COLLECTIF DES CADRES GUINÉENS DU SÉNÉGAL’´ dès après la mort du premier président en 1984.
Ce collectif qui se voulait depuis ses premiers jours apolitique, était plutôt un cocktail de compétences, pour apporter une contribution aux différentes réformes engagées par le nouveau régime en 1984.
Ils ont ainsi travaillé dans le cadre des reformes des structures de l’État guinéen, tant dans le domaine éducatif, juridique, que dans le domaine économique.
Un travail acharné, qui aurait valu à certains membres des postes de responsabilités dans des départements ministériels.
Ces membres étaient entre autres : Mr Bana Sidibé, Mr Sidimé Lamine, Me Salif Sylla , Elhadj Camara, kerfala Yansané etc….
Depuis quelques années malheureusement, compte tenu de beaucoup de facteurs, l’apport du collectif est devenu très minime pour ne pas dire inexistant, dans le développement de la nation guinéenne.
LA PRÉOCCUPATION MAJEURE DE MR NIOUMA MORY CISSÉ EN CE JOUR, DENICHER DES JEUNES COMPÉTENCES GUINEENNES, PLUS APTES ET SURTOUT DEBARASSEES DE TOUTE IDEE D’APPARTENANCE POLITIQUE, POUR FAIRE REVIVRE LE COLLECTIF
Mr Niouma Mory Cissé, après avoir exposé la genèse et le fonctionnement du collectif, se penche à présent sur les voies d’intégration de la nouvelle génération et demande l’appui de Mr le chargé d’Affaires.
« Je serai obligé de remettre la main à la pâte, pour dénicher les jeunes compétences guinéennes, ils sont nombreux ici. Il faut que les guinéens comprennent que ce travail n’a absolument rien en commun avec leurs appartenances politiques, nous comptons beaucoup sur vous pour nous aider dans ce sens …. » Concluait-il.
Mr Patrice Camara, abordant ses deux visiteurs avec tant de courtoisies, ‘’déplore’’ d’abord le fait qu’ils se soient déplacés, et ensuite convient avec eux qu’il est temps de penser à une relève :
« Si je savais que c’est vous qui veniez, c’est plutôt nous qui aurions fait le déplacement. Il ne faudrait pas qu’on vous dérange d’avantage, puis que effectivement vous avez rendu votre part de contribution le plus largement possible, au développement de votre pays la Guinée. On peut servir son pays de diverses manières, il s’agit de le faire avec conviction et bien le faire. Il est important que vous gardiez cette organisation qui est la vôtre : dynamique et pérenne. Il faut que la relève, par quelques manières que ce soit, soit trouvée pour poursuivre les ambitions du collectif au service de la république. Ce collectif est un outil précieux qui doit être redynamisé …. » Déclarait-il.
En somme, les deux parties viennent ainsi d’ouvrir une nouvelle quête des valeurs guinéennes.
Nous restons convaincus, que ce n’est la disponibilité qui fera défaut, dans un pays qu’un cadre sénégalais dont nous préférons taire l’identité, appelle affectueusement : ‘’la petite Guinée‘’.
Josephine Beavogui, Correspondante du quotidien national horoya au Sénégal