Le Ministère de l’Enseignement Préuniversitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) prévoit la ténue des examens de fin d’année du 6 au 21 juin prochain. Pour les cadres et encadreurs du système éducatifs et les candidats l’heure est au dernier réglage. Et notamment des innovations dans le processus d’évaluation de cette année.
Dans la commune de Dixinn, les programmes sont exécutés à plus de 80% et les préparatifs vont bon train. Ce pendant quelques difficultés mineures sont signalées.
Pour en savoir d’avantage, notre reporter a tendu son micro au directeur communal de l’éducation de cette commune de Conakry. Dans cet entretien qu’il a accordé à votre quotidien, Mamady Konaté parle du niveau d’avancement des préparatifs, des innovations apportées par le ministère pour cette année mais aussi des difficultés mineures qu’il rencontre dans le cadre de ces examens.
Horoya : Bonjour Monsieur, présentez-vous à nos lecteurs
Mamady Konaté: Bonjour, et merci beaucoup. Je suis Mamady Konaté, directeur communal de l’éducation de Dixinn depuis le 3 février 2022. Je suis diplômé en Mathématiques appliquées à l’université Julus NYéréde Kankan en 2004. La même année j’ai commencé à donner des cours de Physique à Mamou puis à Beyla et depuis 2006 je suis à Conakry avant d’être engagé à la fonction publique en 2008.J’ai enseigné aussi les mathématiques au lycée Léopold Sédar Senghor. En 2014, j’ai réussi un concours pour le master en Politique sectorielle et gestion du système éducatif à l’Université Cheik AntaDiop de Dakar où j’ai obtenu mon master en 2018.
Justement comment se prépare les examens de fin d’année à Dixinn ?
Ici à Dixinn nous n’avons pas assez de difficultés par rapport aux préparatifs. C’est seulement quelques élèves qui n’ont pas encore déposé leurs photos. Alors que cela est obligatoire pour les candidats aux différents examens. Globalement, nous sommes à 98% par rapport aux préparatifs et les programmes exécutés à plus de 80%. Sauf que l’état de dégradation de certaines écoles posent un peu de problème. Puisque ces écoles n’ont pas été rénovées depuis un bon moment. Mais avec le combat du ministre actuel, M. Guillaume Hawing, on a déjà commencé la rénovation notamment le collège 2 Donka. Et le département est engagé à continuer pour atteindre les autres écoles au fur et à mesure. Pour l’essentiel, c’est le problème d’infrastructures qui se pose en ce sens que les centres d’examens doivent répondre à certaines normes. C’est pourquoi, je profite de cette occasion pour saluer les efforts des autorités de la transition en premier le Colonel MamadiDoumbouya, Président de la transition, Chef de l’Etat, en ce sens que notre commune a été la première cible pour la construction d’une école moderne au quartier Dixinn port.
Je suis très content du fait que la construction et la rénovation des infrastructures scolaires soient une priorité du gouvernement de la transition.
Concernant les examens de cette année, l’atelier préparatoire s’est bien déroulé ici même à Dixinn avec la participation des cadres et responsables éducatifs des 33 préfectures et des six communes de Commune de Conakry en plus des cadres du ministère. Il y a eu, cette fois-ci, des innovations. Notamment la suppression du secrétariatet l’envoi de nouvelles feuilles d’examen pour les candidats. D’où la nécessité de donner d’amples information sur cela. Aussi,tous ceux qui participent à ces évaluations, notamment les délégués, les surveillants et autres, vont prêter serment soit sur le coran soit sur la bible. Ça c’est du nouveau et je pense que c’est salutaire.
Parlez-nous nous des statistiques dans vitre commune en termes du nombre de candidats et de centres d’examens ?
A Dixinn, pour l’enseignement général (EG) et le franco-arabe (FA), nous avons au total 8767 candidats dont 4256 filles pour les trois examens à savoir l’examen de fin d’études élémentaires, le brevet d’étude du premier cycle (BEPC) et le baccalauréat.
Pour l’examen de fin d’études élémentaires, nous avons pour l’EG 4048 candidats dont 2034 filles répartis dans 10 centres d’examen et 132 salles. Et 114 candidats dont 46 filles repartis en un centre pour le FA.
Quant au BEPC pour l’EG, on a 2940 candidats dont 1425 filles répartis dans 7 centres. Et 95 candidats dont 23 filles pour le FA.
Alors que nous avons, pour le bac EG, 1570 candidats dont 726 filles répartis dans 4 centres et 53 salles de classes.
Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous êtes confronté dans l’exercice de votre fonction?
Je remercie tout le personnel de l’éducation de Dixinn. Parce que ils se sont montré très accueillant dès mon arrivé et nous travaillons la main dans la main surtout chacun joue bien son rôle même si parfois on a des petites contradictions innée à la vie de l’homme. Pour cela, je me sens heureux ici. Cependant, à l’image des autres communes du pays, nous sommes en manque d’enseignants dans certains endroits. Mais avec les initiatives des autorités par rapport au redéploiement, on espère que des solutions idoines seront trouvées. L’autre chose, c’est le manque criard d’infrastructures scolaires dans la commune. Ici nous n’avons que 15 écoles primaires dont 2 franco-arabes, 5 collèges dont un FA et un seul lycée.
Votre message à l’endroit des acteurs du système éducatif
Mon message c’est dire aux candidats que les examens de cette année se feront avec beaucoup de rigueurs et d’innovations. C’est pour quoi, ils doivent faire beaucoup de sérieux et de courage et ne compter que sur soi-même. Pas de téléphones, watshapp ne marchera pas pour les fraudeurs éventuels. Et d’ailleurs ceux-qui tenteront de frauder, candidats ou surveillants, feront face à la loi sans oublier les sanctions divines avec la prestation de serment. C’est une première en Guinée de faire jurer les cadres impliqués dans le processus. Il n’y aura pas de fuite de sujets. Je demande aux enfants de bien réviser et cette année il n’y aura de fraude.
Propos recueillis par
Alhassane Barry