Le tard dans la circulation routière à Conakry se matérialise de jour en jour pour cause de l’indiscipline à outrance des différents usagers. Dans l’après-midi 26 avril, le pont du grand marché de Madina en était la preuve illustrative.
Il était 15h lorsque les automobilistes venant du centre ville (Kaloum) commençaient à emprunter la route contraire de l’autoroute pour remonter vers la banlieue. Chemin faisant, nous avons eu l’occasion d’assister à cette scène de désordre presque habituelle dans cette contrée. Ni loi ni l’ordre. Seule l’anarchie dictait sa volonté sous les regards impuissants des policiers.
On entendait carrément les injures verbales des uns contre les autres et personnes ne laissait la chance à l’autre de passer devant. Tout le monde était pressé, comme si le chrono était lancé à la recherche du trésor.
Très remonté, cet usager du nom de Baillo n’en croyait pas à ses yeux. « Je suis exténué d’attendre, je suis à l’attente dans ma voiture il y a plus de trente minutes sans pour autant parcourir 10 mètres de trajet. Conakry est vraiment surpeuplé et vienne s’ajouter le manque criard des infrastructures routières adéquates », s’est-il lamenté.
Dans cette atmosphère indésirable, un conducteur de moto-taxi, a également heurté un mendiant dans son espace de désolation, cherchant ainsi à esquiver une policière qui voulait lui verbaliser pour un délit.
Pour l’heure, la situation reste extrêmement tendue, on ne sait point à quelle heure cette situation pourrait se désengorger, sachant que nous sommes en pleine période de ramadan où tout le monde voudrait couper le jeûne chez sois.
Amara Touré, depuis Madina