Moussa Camara, un présumé voleur de moto a été lynché avant d’être brûlé vif la semaine dernière par des citoyens en colère à Tanènè dans la préfecture de Dubréka. Ainsi pour joindre l’utile à l’agréable, le procureur général près la Cour d’appel de Conakry, Charles Wright n’entend pas baisser les bras sur ce crime odieux. C’est pourquoi tout juste après sa participation ce lundi, 25 avril, au lancement des travaux des journées portes ouvertes au ministère de la Justice, il s’est rendu à Dubreka et à Taanènè pour un état des lieux relatif au dossier.
Déjà, selon les informations recueillies sur le terrain, onze individus ont été interpellés à la suite de cet acte ignoble. Ils ont été inculpés, et seront placés sous mandat de dépôt, à la prison civile de Dubréka.
Dès son arrivée dans la préfecture de Dubréka, Alphonse Charles Wright a fait un bref échange avec le Préfet et le Procureur de ladite préfecture. Il a pris la direction de la Sous-Préfecture de Tanènè pour rencontrer la famille de Moussa Camara, le jeune victime du lynchage, avant de se rendre chez Elhadj Sékhouna Soumah, le Kountigui de la Basse côte.
Pour la circonstance, le Procureur Général Alphonse Charles Wright devant les autorités locales et la famille du jeune brûlé a promis que tous les responsables de ces crimes répondront de leurs actes. Et de poursuivre : « il faut vous calmer. Ces personnes qui ont commis cet acte pensent que Koubia est une zone de non droit. La preuve en est que nous sommes là. Il faut que les gens se calment et se ressaisissent. Même si quelqu’un aurait commis un crime, un délit, il faut laisser la justice établir sa responsabilité. D’après les informations reçues, ce n’était même pas Moussa Camara l’auteur principal. Je réitère devant vous qu’il n’est ni de près, ni de loin lié au problème de vol de moto….Si on avait laissé la justice faire son travail, distinguer qui est l’auteur principal et qui ne l’est pas, peut-être que même s’il a été interpellé, ça allait aboutir à une décision de non-lieu. La preuve en est qu’ils l’ont lynché, comme si cela ne suffisait pas. On l’a attaché derrière la moto, on l’a envoyé jusqu’au niveau du carrefour de Tanènè, on met le feu sur lui. Tous ceux qu’ils l’ont fait répondront devant la loi.»
Pour terminer, Charles wright dira que les jeunes qui pensent qu’ils sont drogués, et qui s’érigent en syndicats des moto-taxis, tout en régnant en maîtres absolus dans nos contrées rendront compte pour une fois. Car ce procès-là, se tiendra à Dubréka et plus précisément à Tanènè, pour ceux qui vont tenter d’en faire prochainement. »
Nous apprenons que suite qu lynchage du jeune Camara les autorités ont pris des mesures pour interdire la conduite de taxi-moto sur instruction du procureur.
Thierno kalifataou Doumbouya